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Les appelants, en mode « poules mouillées » …

14 avril 2023
au parc ou dans les caisses il faut veiller ce que les oiseaux ne soient pas serrés @ducrocq

Dieu qu’un appelant est moche quand ses plumes sont mouillées. Si généralement, il ne meurt pas du fait de ne plus être étanche, ce manque d’imperméabilité secoue l’oiseau. Voyons ensemble les causes de ces soucis de plumes et les éventuelles solutions pour préserver nos champions de ce fléau !

Ça y est, nos appelants ont rejoint leurs parcs respectifs et attendent la saison des amours et les beaux jours. Après une saison de « labeur » à plateau, certains ont besoin de calme et repos pour se remettre de leurs efforts. Malheureusement, et les photos sur les réseaux sociaux en attestent, la fin d’un hiver assez pluvieux rime parfois avec l’apparition de soucis de plumes plus ou moins sérieux. De nombreux sauvaginiers sont confrontés (ou se sont confrontés) à cela et les raisons diffèrent selon les parcs. Quoi qu’il en soit, nous tenons à vous rassurer immédiatement : dans 90% des cas, les soucis de plumage ne sont pas mortels, car nous ne vivons plus d’hivers vraiment rigoureux depuis quelques années !

comme cela qu ils doivent être et c est comme cela qu ils sont beaux et performants @hosselet

La première cause de transformation d’appelants sains en poules mouillées est évidemment le stationnement dans un parc mal entretenu ! Nous le répétons assez souvent : la base de la détention d’appelants est d’avoir un parc propre, sans bouillasse et de l’eau la plus claire possible…

« Les conséquences sont également évidentes, lance Louis Sename, le bien connu patron de l’enseigne Pro Duck et grand passionné d’appelants. Les oiseaux qui ne sont jamais au sec ont bien du mal à se reposer et ne peuvent entretenir leurs plumes correctement… De plus, les parcs mal entretenus sont des nids à bactéries ou autres virus. Avant d’acheter des compléments alimentaires ou de croire aux miracles, retapez vos parcs ! L’objectif primordial est d’obtenir le plus d’endroits secs possibles. Autre point intéressant et primordial : l’ensoleillement. En effet, les appelants ont besoin d’un minimum de luminosité et d’ensoleillement pour assurer leurs besoins naturels, notamment en vitamine D qui est la vitamine de la peau et donc de la plume. Quand vous créez votre parc, prenez en compte que la Terre tourne autour du soleil. »

Attention au stress !

louis sename aux petits soins pour ses oiseaux @privé

La seconde cause connue pour créer des soucis de plumes est le stress. D’ailleurs, celui-ci peut être multifactoriel.

« Les causes de stress sont effectivement diverses et variées, reprend Louis Sename. Il peut s’agir de rats, du goupil, d’un mustélidé, un chat ou encore de rapaces qui rodent autour des parcs… Il peut également s’agir de concurrence et de rapports dominants/dominés entre les couples. Ces rapports stressants s’intensifient lors de transports longs et serrés. Cela expliquerait en partie pourquoi les mâles sont beaucoup plus touchés que les femelles. Concernant la concurrence dans les parcs, il faut que les oiseaux vivent dans un espace suffisant. Donc, c’est assez simple, soit vous agrandissez vos parcs, soit vous limitez le nombre d’oiseaux. Il vaut mieux avoir 50 oiseaux sains que 99 oiseaux trempés. Il est difficile d’être concret sur le bon métrage d’un parc, mais en dessous de 2m2 par couple, les soucis peuvent rapidement arriver. Pour les prédateurs, vous connaissez la chanson, c’est une lutte permanente à mener avec assiduité. Je suis également certain que du stress peut être généré lors du transport des oiseaux. Parfois, ils sont trop serrés et bien souvent ils se chamaillent. Les boites ajourées abiment d’ailleurs les plumes, tout comme les caisses trop basses. Mon conseil est de ne pas sous-estimer le temps de trajet et surtout le temps qui s’égrène entre le moment où le dernier oiseau est attrapé et le moment où le premier est attaché à plateau. Même si votre trajet est court, quand une caisse peut contenir 5 oiseaux, il ne faut pas mettre 10 appelants dedans. »

Ecole d’humilité, besoin d’excellence !

Être sauvaginier c est connaitre ses oiseaux et tendre vers excellence @maroquesne

Cause numéro 3, selon notre expert : les carences alimentaires !

« Personne ne pourra contredire qu’un canard sauvage ne se nourrit pas de la même manière qu’un canard en captivité. Nos canards n’ont pas tous les mêmes besoins. A l’état sauvage, vous le savez, la sarcelle et le siffleur n’ont pas la même alimentation. Dans les parcs, il est certain que nos oiseaux ne trouvent pas de manière naturelle tout ce dont ils ont besoin. D’ailleurs, nous ne nourrissons pas tous nos oiseaux de la même façon. Budget, croyances, installations sont tant de causes à nos différences de traitement. N’hésitez pas à enrichir les aliments, que vous ayez choisi la voie des mélanges de graines ou du granulé, pour apporter ce qui manque à vos canards en captifs. Tout n’est pas payant : cueillez des lentilles d’eau, de l’herbe fraiche, des pissenlits. Choisissez aussi les insectes déshydratés, les huiles et les vitamines complémentaires… La base de Pro Duck, c’est cela ! Nous essayons de fournir des produits qui permettent de rééquilibrer les apports et de faire ressembler le plus possible l’alimentation d’un canard en captivité à celle d’un canard sauvage. Un must à mes yeux : l’huile de sardine à distribuer pendant la mue car elle renforce les plumes. Elle va permettre non pas de guérir vos oiseaux, mais de prévenir les éventuelles rechutes. »

Vous l’attendiez ? Eh ben la voilà la fameuse mite (falculifer rostratus) des plumes… En exagérant un peu, j’avais écrit un article il y a quelques années sur ce sujet en déclarant que c’était un mythe. Cette parasitose existe, mais honnêtement et par expérience, je pense réellement qu’elle est très minoritaire dans les causes des différents soucis de plumage.

« La mite des plumes fonctionne sur le même principe que l’invasion de poux rouges chez la poule ou les puces chez le chien. En d’autres termes, si un oiseau est touché par cet acarien, il sera difficile de stopper la propagation aux congénères. Les conséquences sont : plumes mangées, des démangeaisons et une perte d’étanchéité. Globalement, c’est facile à déceler car au but d’un moment, il ne reste plus que le tube sur les plumes des ailes. Si c’est votre cas, vous pourrez acheter des produits permettant de vous débarrasser de ces intrus. Je pense notamment au Mite Killer pour traiter l’environnement et le spray Colombine à appliquer sur les oiseaux. »

ce mâle a les plumes mouillées tout porte à croire en sera ainsi jusqu à la mue @privé

L’oiseau qui prend l’eau, c’est la honte du sauvaginier… Pourtant, nous y sommes tous confrontés ! L’objectif de chaque huttier qui se respecte est de tout mettre en œuvre pour que cela n’arrive que le moins souvent possible et de tendre vers l’excellence… Nos oiseaux le méritent et nous le rendent si bien !

Benjamin Basset

Pro Duck – Un passionné au service des sauvaginiers !

Que ce soit pour l’achat de compléments alimentaires ou glaner quelques conseils, Louis Sename se fera un plaisir de vous aiguiller. Pour cela, vous pouvez le contacter via le site internet Pro Duck (www.feelivrer.fr), par téléphone (06 28 51 59 63) ou sur Facebook via la page Pro Duck. Sur cette dernière, vous trouverez de multiples informations intéressantes quant aux soins à apporter aux appelants.

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